Reinout Baeckelmans

Bonjour,

Tout d’abord, je tiens à souligner que ce que vous vivez peut être très éprouvant, car les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) entraînent souvent une grande détresse. Le fait que cette obsession autour de la salivation et de la déglutition soit récente (3 semaines) est une opportunité : plus un TOC est pris en charge tôt, plus il est possible d’en réduire l’impact.

Comprendre ce TOC spécifique
Les TOC peuvent prendre différentes formes, et l’hyperconscience d’un processus corporel (comme la respiration, la salivation ou la déglutition) est... une manifestation connue. Cela signifie que votre cerveau a fixé son attention sur une fonction automatique du corps, ce qui entraîne un cercle vicieux :

Vous prenez conscience de votre salivation et de votre déglutition.
Cette attention constante amplifie la sensation, donnant l’impression que le phénomène est anormal.
L’anxiété augmente, et avec elle, le besoin de contrôler ou de vérifier la salivation et la déglutition.
Le cerveau associe cela à un danger, et le TOC s’installe, renforçant l’obsession.
Que pouvez-vous faire ?

Accepter l’inconfort sans chercher à le contrôler
Essayez d’observer ce qui se passe sans chercher à supprimer l’obsession. Plus vous luttez, plus elle persiste. Dites-vous par exemple : "Je ressens cette obsession, c’est inconfortable, mais elle va passer comme une vague."

Réduire la focalisation sur le symptôme
Lorsque vous prenez conscience de votre salivation ou de votre déglutition, recentrez votre attention sur une autre tâche (écouter de la musique, parler à quelqu’un, bouger votre corps).
La méditation de pleine conscience peut être une aide précieuse pour apprendre à laisser passer ces sensations sans y réagir.

Consulter un psychologue spécialisé en TOC
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement efficaces pour traiter ce type de TOC. Elles vous aideront à travailler sur l’exposition et la prévention du rituel (c’est-à-dire apprendre à ne plus vérifier ou contrôler votre déglutition).
Un suivi psychologique peut aussi explorer s’il y a un facteur de stress sous-jacent qui aurait pu déclencher ce TOC récemment.
Évaluer si un traitement médicamenteux est nécessaire
Si l’obsession devient trop envahissante et impacte votre qualité de vie, un psychiatre pourra évaluer l’opportunité d’un traitement médicamenteux (comme les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, qui sont couramment utilisés pour les TOC).

Conclusion
Ce que vous traversez est difficile, mais des solutions existent. Plus tôt vous mettez en place des stratégies adaptées, plus vous avez de chances de voir cette obsession s’atténuer. N’hésitez pas à consulter un professionnel spécialisé en TOC pour vous accompagner dans ce processus. Vous n’êtes pas seul(e) face à cela, et des outils concrets peuvent vous aider à retrouver un apaisement.

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C'est une bonne chose que vous vous préoccupiez de votre sœur et de sa relation avec la nourriture. Soutenir une personne souffrant d'un trouble alimentaire peut être une tâche difficile, mais il y a des mesures que vous pouvez prendre pour l'aider. Voici quelques suggestions :

Informez-vous : Apprenez-en le plus possible sur les troubles alimentaires, tels que l'anorexie mentale, la boulimie ou l'hyperphagie boulimique. Comprendre ce qu'elle vit peut vous aider à mieux gérer sa situation.

Soyez prudent dans votre approche : essayez de ne pas la juger, de ne pas la critiquer e...t de ne pas la forcer à changer. Les troubles alimentaires sont des maladies mentales complexes et il est important de faire preuve d'empathie et de compréhension.

Parlez-lui : trouvez un moment propice pour parler tranquillement de vos préoccupations avec votre sœur. Choisissez un endroit privé où vous vous sentirez toutes les deux à l'aise. Exprimez vos inquiétudes sans l'attaquer et faites-lui savoir que vous êtes là pour elle.

Apportez votre soutien et vos encouragements : faites savoir à votre sœur que vous êtes là pour elle et que vous voulez l'aider. Encouragez-la à chercher une aide professionnelle et proposez-lui de l'aider à trouver un thérapeute ou un traitement.

Encouragez l'aide professionnelle : Les troubles de l'alimentation sont des maladies complexes qui requièrent des conseils professionnels. Encouragez votre sœur à demander l'aide d'un thérapeute spécialisé, d'un diététicien ou d'une clinique spécialisée dans les troubles de l'alimentation. Aidez-la à trouver des sources fiables et, si possible, accompagnez-la à ses rendez-vous.

Écoutez sans juger : Offrez une oreille attentive à votre sœur et encouragez-la à parler de ses sentiments et de ses expériences. Soyez patient et compréhensif, et évitez de donner des conseils non sollicités.

Évitez de mettre l'accent sur l'apparence ou le poids : Il est important d'éviter de mettre l'accent sur l'apparence ou le poids de votre sœur. Concentrez-vous plutôt sur ses sentiments, son bien-être et le développement d'une relation saine avec la nourriture et son corps.

Impliquez les autres membres de la famille et les amis : Informez les autres membres de la famille et les amis de vos préoccupations afin qu'ils puissent également vous aider et vous soutenir. Ensemble, vous pouvez former un réseau de soutien.

Soyez patient : la guérison d'un trouble alimentaire est un processus de longue haleine qui peut comporter des hauts et des bas. Soyez patient avec votre sœur et faites-lui savoir que vous êtes toujours là pour elle, quelle que soit la durée du rétablissement.

Prenez soin de vous : Soutenir une personne souffrant d'un trouble de l'alimentation peut s'avérer difficile sur le plan émotionnel. N'oubliez pas de prendre soin de vous et de chercher du soutien auprès de vos amis, de votre famille ou d'un thérapeute.

Vous pouvez également prendre rendez-vous pour une séance d'accueil :
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Essayez d'examiner les éléments déclencheurs : quand allumez-vous une cigarette ? Quel sentiment se manifeste juste avant que vous ne décidiez d'allumer une autre cigarette ? Vous pouvez alors commencer à prêter attention à ce sentiment. Vous ne devez pas faire cela tout seul.

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